Zoom sur les déficits des banques en ligne

Les banques en ligne présentent de nombreux avantages pour leurs clients. La gratuité de leurs services ainsi que les frais moindres qu’elles imposent, font ce qui les démarquent des autres établissements bancaires.
Mais qu’en est-il de leur rentabilité ? Les autorités régulatrices se posent des questions à ce sujet étant donné les constats de déficits annuels. Focus sur les stratégies utilisées par les banques en ligne ainsi que leur modèle économique actuel.

Une forte croissance des ouvertures de compte

Que valent les banques en ligne en termes de souscription ? Telle est la question qui se pose pour déterminer son évolution au cours des dernières années. Selon l’ACPR ou Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution, près de 40% des comptes ouverts l’année dernière sont attribués aux banques en ligne. Plus concrètement, cela fait environ 1,3 million de nouveaux abonnés pour réaliser un total de 4 millions d’inscrits. Si les chiffres semblent probants, il ne faut pas oublier que les banques en ligne et néobanques ne détiennent d’une infime partie (5%) du marché bancaire.

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Les sources du déficit bancaire

Malgré le nombre croissant de nouveaux clients, les banques en ligne et néobanques ne sont pas toujours rentables. Les causes de ce déficit sont nombreuses et pour n’en citer que quelques-unes, il y a notamment les stratégies marketing utilisées ainsi que le fonctionnement des établissements bancaires en eux-mêmes.

Une conquête dispendieuse de clients

La concurrence entre banques en ligne impose à chacune de proposer des offres toujours plus abordables aux clients afin d’en attirer au maximum. Parmi les pratiques que l’on retrouve auprès de la plupart des banques, il y a notamment les primes à l’ouverture de compte et à la souscription des produits annexes. Bien que cela soit avantageux pour les clients et les incitent à s’inscrire, les dépenses occasionnées par cette stratégie d’acquisition sont sources de déficit. Il en est de même pour les campagnes publicitaires souvent onéreuses.

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Autres points à prendre en compte

Mis à part les dépenses occasionnées par la quête de nouveaux clients, l’ACPR a pris en compte plusieurs paramètres pouvant être la cause du manque de rentabilité des banques en ligne. Parmi eux, nous citerons par exemple les profits réalisés par le modèle économique de ces dernières. En plus d’un manque de mobilité bancaire dont le taux est de 4,5% seulement, il a été observé que les clients actifs et opportunistes se valent. L’investissement en termes de primes et publicité n’est alors pas toujours efficace pour permettre la rentabilité des banques en ligne et néobanques.

Les stratégies des banques actuelles et leurs objectifs

Au vu des modèles économiques peu sûrs et des résultats des banques du futur, les autorités régulatrices s’intéressent particulièrement aux stratégies utilisées par ces dernières :
• Les banques en ligne : Rares sont celles qui ont atteint la rentabilité pour les établissements en ligne. En effet, Fortuneo est la seule à disposer d’un bilan positif avec un profit de 9,3 millions, soit 4% de plus en un an grâce au succès de ses produits annexes. Monabanq quant à elle, est celle dont le déficit est le moins important avec -8,5 millions d’euros. Ensuite vient BforBank pour -20 millions d’euros, Boursorama pour -49 millions d’euros et Orange Bank pour -76 millions d’euros.
• Les néobanques : De leur côté, les néobanques sont beaucoup plus efficaces. En plus de disposer d’un nombre conséquent de clients, Revolut déclarait notamment sa rentabilité il y a quelques mois de cela tout comme la N26. Cela est dû, d’une part à leur stratégie marketing moins onéreuse mais également à leur structure économique plus simple.

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